Sanctuaire Notre-Dame de Laghet
Le sanctuaire est aujourd’hui un lieu de Pèlerinage. Avec son toit à bulbe, il est bâti sur la chapelle primitive : décor baroque, statue de la Vierge datant de 1625 appelée la Vierge des Prodiges. En 1625, Don Jacques Fighièra restaure la chapelle du vallon de Laghet. En 1652, la Vierge Marie répond à la prière de dévots par plusieurs miracles, ce qui attire de nombreux pèlerins. Le sanctuaire s’édifie et les Ex-voto commencent à en couvrir les murs. Devant ce mouvement, L’Evêque de Nice, Monseigneur de Palletis, réunit une commission de théologiens pour examiner les “faits de Laghet”. Le 20 décembre 1653 cette commission conclut à l’authenticité des miracles. La garde du sanctuaire est confiée aux Carmes de 1674 à 1905 qui y assurent une présence de prière et de travail dans la pauvreté. 1792 est une année charnière pour le Sanctuaire. Les troupes révolutionnaires françaises entrent dans le Comté de Nice ; nobles et religieux fuient. Les pères Carmes abandonnent le monastère pour Turin. La statue de la Vierge est cachée par un berger. Les bâtiments sont saccagés et tous les ex-votos brûlés. Il faut attendre 1802 pour que la chapelle soit à nouveau ouverte au culte. En 1815, les Pères Carmes reviennent. Depuis 1978, l’accueil du sanctuaire, l’animation spirituelle et l’hôtellerie pour les pèlerins sont assurés par les Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre, installées au prieuré de Notre-Dame-de-Laghet. Sanctuaire Notre-Dame de Laghet, 06340 La Trinité – Tél: 04 92 41 50 50 – Fax: 04 92 41 50 59
Église de Sainte-Trinité
À l’origine, la commune ne possédait qu’une petite chapelle qui sera dès 1818 érigée en église paroissiale. Après décision du Conseil municipal, en 1836, débutent des travaux d’agrandissement qui rencontreront des ralentissements suite à l’effondrement du bâtiment et à l’exiguïté des lieux. Il a donc été décidé la création d’une nouvelle église. Trois projets ont été étudiés et, c’est finalement l’audace et l’originalité de Joseph Vernier, à qui l’on doit la configuration de la place Masséna, qui feront l’unanimité au sein du Conseil du 15 mai 1845. Et dès le 13 octobre, les travaux débutent. Trois ans plus tard, le 24 décembre 1848, les Trinitaires peuvent enfin découvrir cette bâtisse, sa surprenante forme triangulaire et les 3 pronaos (partie centrale d’un temple grec) accolés à l’hexagone, inspirée de la Gran Madre di Dio de Turin. Son architecture reprend l’allégorique de la sainte Trinité : les 3 absides (représentants le triangle) comportent chacune quatre colonnes et l’ensemble fait référence aux 12 apôtres. Les 2 chapelles latérales sont consacrées à Saint-Grat (patron secondaire de la paroisse) et à l’Immaculée Conception. Le clocher, qui était celui de la première église, sera restauré en 1882 par l’architecte Jean-Baptiste Blanchi : une horloge, réalisée par l’horloger Beignet de Paris, est installée, une 4ème cloche, construite par Jacques Sémeria, est ajoutée et sur décision du maire un paratonnerre vient remplacer la croix girouette sur décision.
Astrorama
Situé près de Nice, sur la Batterie des Feuillerins, entre mer et montagne, l’Astrorama permet à ses visiteurs de découvrir le ciel. Chacun peut y découvrir l’astronomie, utiliser des lunettes et des télescopes, suivre des spectacles de planétarium, recevoir des images satellitaires, rencontrer des animateurs et des astronomes. C’est un lieu consacré à l’observation des étoiles, grâce à des activités et des conférences. Le directeur du centre, l’astronome Jean-Louis Heudier, a été plusieurs fois primé pour son travail scientifique de vulgarisation. Dans le cadre du projet Interreg III A Alcotra, la Mairie de La Trinité, propriétaire de l’Astrorama, a entrepris des travaux sur le site afin d’améliorer l’accueil du public. Ce projet d’envergure européenne est mené en collaboration avec la commune de Perinaldo en Italie et son Observatoire Cassini.
Astrorama, Col d’Èze – 06340 La Trinité – Tél: 04 93 41 23 04 www.astrorama.net
Monument du bicentenaire de la Révolution Française
Ce monument a été inauguré le 18 novembre 1989 sur le rond-point des Amis de la Liberté, du nom du groupement de citoyens qui a soutenu le Trinitaire Jean-Dominique Blanqui (1er député qui a donné au département le nom des « Alpes-Maritimes »). Cet édifice, représentant une colonne de marbre jaillissant du sol, laisse apparaitre dans ses fissures les couleurs de la France.
La statue « Oreste et Minerve »
La statue « Oreste et Minerve », de l’artiste Hugoulin, a été offerte à la ville de Nice en 1879 par le Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-arts. Elle orna la Cour d’honneur de l’Hôtel de ville jusqu’au 23 août 1956. En 1959, à l’occasion des fêtes commémoratives de l’anniversaire du Centenaire du Rattachement du Comté de Nice à la France, elle est cédée à La Trinité-Victor par Jean Médecin. Elle est, depuis, visible rue du château. Composée de trois blocs de marbre blanc, cette œuvre artistique représente Adonis, jeune grec d’une grande beauté, fils de Cinyras, roi de Chypre et de la fille de ce dernier. La mythologie raconte qu’en punition de cet inceste, sa mère aurait été transformée en arbre à Myrrhe et que cet arbre lui aurait donné la vie. Le sculpteur a choisi de le représenter recroquevillé sur lui-même, la tête penchée vers sa poitrine. Il enlace, de son bras droit, Minerve, fille de Jupiter et déesse de la sagesse et des arts. Elle était représentée, lors de son implantation à La Trinité-Victor, avec un casque et tenant une lance. Aujourd’hui, il manque sa tête mais ce monument reste d’une grande beauté.
Chemin-faisant, à la découverte des sentiers de La Trinité
Élaborés conjointement par les services des Sports et de l’Environnement, ces itinéraires de randonnées vous permettent de découvrir la commune autrement. Sur 114,5 km de sentiers, 9 circuits sont à parcourir, allant de 4 km à 33 km pour les plus sportifs. Ils sont répertoriés au PDIPR (Plan Départemental des Itinéraires de Promenades et de Randonnées) du Conseil départemental.
Histoire et légende
La situation géographique stratégique de La Trinité confère à cette commune de plus de 10 000 habitants une richesse et une histoire atypiques. Si le territoire existe depuis l’antiquité, ce n’est que le 30 janvier 1818, sous l’impulsion du roi Victor Emmanuel, que La Trinité est érigée en commune autonome : c’est la naissance de La Trinité Victor. Jusqu’au XVIe siècle, l’espace territorial situé entre Roma et Rostit sur le Tercier de Drap est nommé Ariane-Èze. Nonobstant, au fil des années, la démographie s’étant amplifiée, les paysans demandent l’autorisation de construire une chapelle pour ne plus être contraints de se rendre à Èze assister à la messe, déclarer les naissances ou faire baptiser les nouveau-nés. En 1617, leur souhait est exaucé : la chapelle “Trinité” est bâtie. Le curé d’Èze, Don Jacques Fighiéra, y officiera durant 7 ans.
Puis en 1625, les habitants obtiennent l’autorisation d’enregistrer les naissances et d’assister aux offices à Drap. Sous la révolution et à l’arrivée des troupes françaises dans le Comté de Nice, les habitants qui sont alors imposés par une administration provisoire, demandent de se séparer d’Èze. Avec l’appui de personnages influents, les pétitions se multiplient. En 1805, un cimetière est construit et en 1808, la chapelle est officiellement déclarée église annexe. Le 30 janvier 1818, le roi Victor Emmanuel 1er érige ce village en commune et y adjoint le nom « Victor » afin de perpétuer son souvenir. Cette évolution mène donc à la naissance de La Trinité Victor et à la mise en place d’une organisation juridique et administrative.
En 1951, sous l’impulsion du Maire Louis Lepeltier, la commune et le hameau de Laghet sont réunis sous le nom de La Trinité. De l’antiquité à nos jours, la position enclavée de cette commune est indissociable de son histoire. Située sur la trajectoire de l’ancienne “Route Royale” communément appelée “Route du Sel” qui mène de Nice à Turin et “La Via Julia”, vestige d’une voie romaine reliant l’Italie à l’Espagne qui permet la jonction entre La Turbie et Cimiez par le Vallon de Laghet, La Trinité est aujourd’hui une ville en perpétuel développement. L’olivier est depuis toujours un symbole de la région et il revêt une grande importance dans notre commune qui regroupe plusieurs producteurs oléicoles.
La légende du “baù doù pin”
La légende dit que le ruisseau de Laghet doit son nom à un petit lac dont on ignore aujourd’hui l’emplacement mais qui airait été, dans l’antiquité, le lieu de célébration du culte de Cybèle et un refuge de profonde sérénité qui abrita les prêtres de cette déesse grecque. Mais cette quiétude aurait été bousculée par un évènement impromptu : l’un des serviteurs de ce pieux collège aurait succombé aux plaisirs de la chair. Jeune, il se plaisait à errer dans les profondeurs des bois quand une nymphe d’une beauté inouïe et d’une impétuosité irrestistible se présenta à lui. Troublé, il en oublia le vœu de continence qu’il avait prononcé et céda à l’attrait du plaisir. Longtemps la déesse feignit d’ignorer l’outrage répété. Mais une nuit, déraisonné par la passion, le jeune prêtre commit l’irréparable : il entraina la tentatrice sur le bord des eaux sacrées où le miroir du lac refléta l’étreinte interdite. Le courroux de Cybèle était tel que la coupable fut terrassée. Ravagé par la douleur, le prêtre s’enfuya en abandonnant le corps sans vie de sa dulcinée encore traversé par les frémissements de la jouissance. Durant des jours et des nuits, il erra sans but, prêt à céder à l’appel du désespoir, l’esprit torturé par le remord et l’angoisse de la pénitence. Prise de pitié, la déesse lui fit grâce d’une fin cruelle en le métamorphosant en pin. La légende attribue la mirifique présence du pin sur la roche, situé sur la route de Laghet, à cette constante dualité entre le culte de la chasteté et l’irrésistible attraction charnelle qui mena le prêtre à sa perte.